En 1918, à la fin de la
Première Guerre Mondiale,
l'Empire Ottoman, qui avait combattu du côté des Allemands, est démembré. En résultent plusieurs états, dont la Syrie, le
Liban, la
Palestine,
l'
Irak et la Turquie. Les Alliés imposent alors à la Turquie le traité de Sèvres, qui en dessinent les frontières, définissent des zones stratégiques de contrôle par les grandes puissances, et instaurent une
Arménie indépendante et un Kurdistan autonome. Mais le traité n'entrera jamais en vigueur. Mustafa Kemal, débarqué à Samsun dès 1919 va organiser un mouvement de résistance. Soutenu par la
Russie bolchevique, il va finir par obtenir l'annulation du traité de Sèvres en 1923. Les restrictions imposées à la Turquie sont levées, et le
Kurdistan ne verra jamais le jour, de même qu'aucune entité arménienne. Un échange de population est orchestré avec la
Grèce, les habitants de la Turquie de religion orthodoxe devant quitter leur patrie pour rejoindre les territoires grecs, et les populations grecques de confession musulmane devant venir s'installer en Turquie.
En 1922, Mustafa Kemal abolit le sultanat, et le 29 octobre 1923, proclame la République de Turquie, dont il devient le premier président, à la tête du parti républicain du peuple. Il fixe alors la capitale de la Turquie à
Ankara.
Débute alors en Turquie la Révolution kémaliste. Le nouveau président est partisan d'un nationalisme très restrictif, et sa stratégie est avant tout basée sur le populisme. Mustafa Kemal fait inscrire la laïcité dans les principes fondamentaux de la nouvelle République de Turquie. L'Islam n'est plus religion d'état, les écoles religieuses sont abolies, le port du voile dans les institutions proscrit.
L'émancipation des femmes est organisée. Elles obtiennent le droit de vote en 1930, et font leur apparition sur la scène politique.
Le gouvernement kémaliste tenait à construire une Turquie forte et unie, homogène ethniquement et religieusement. Les minorités, et notamment les Kurdes, sont sévèrement réprimées.
La presse fait l'objet d'une censure rigoureuse.
Lors de la seconde guerre mondiale, la Turquie choisit la neutralité. En 1947, elle signe un accord de coopération militaro-économique avec les
Etats-Unis.
En 1945, la pluralité politique est autorisée. Le parti démocrate, nouvellement créé, accède alors au pouvoir. L'économie se libéralise. La laïcité se voit quelque peu remise en cause. L'enseignement religieux refait son apparition dans les écoles publiques, de nouveaux manuels coraniques sont rédigés en arabe. Les militaires voient d'un mauvais oeil cette violation des acquis kémalistes, et un coup d'état vient renverser le parti démocrate en 1960. Les militaires font alors voter une constitution garantissant les droits démocratiques. Au cours des années 70, les groupes extrémistes de droite comme de gauche se radicalisent, le terrorisme fait son apparition. En 1980, un nouveau coup d'état militaire vient secouer la vie
Politique de la
Turquie. Une forte répression y fait suite, les libertés individuelles se voient alors fortement réduites. La démocratie recule. Le conseil national de sécurité voit le jour, afin de préparer le retour des civils au pouvoir. En 1991, la constitution est révisée afin de satisfaire aux critères démocratiques exigés par les membres de la future union européenne en vue d'une éventuelle adhésion. En 2002, l'AKP arrive au pouvoir.
Date de création : 25/01/2007 09:40
Contributions de Cathy

Histoire de la Turquie
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